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Marcel
Rioux (1919 - 1992)
Marcel Rioux obtient une
maîtrise ès arts de l’Université de Montréal
et une licence en sciences politiques et sociales de l’Université
de Paris. De retour au Canada en 1948, il entre au service du musée
de l’homme d’Ottawa.
Dans la deuxième moitié des années 50, Marcel
Rioux se retrouve à la tête de l’Institut canadien
des affaires publiques. Il sympathise avec les signataires du Refus
global, s’associe à la revue Cité libre et affine
la pensée sociologique et indépendantiste qu’il
mûrit depuis près de quinze ans.
Après avoir enseigné à l’Université
de Carleton de 1959 à 1961, Marcel Rioux devient professeur
titulaire de sociologie à l’Université de Montréal.
De 1966 à 1968, il préside la Commission royale d’enquête
sur l’enseignement des arts au Québec et collabore
aux travaux de la Commission royale sur le bilinguisme et le biculturalisme.
Marcel Rioux est un des principaux responsables de la prise de conscience
de l’identité québécoise et un de ses
grands promoteurs sur la scène internationale. Son ouvrage
Les Québécois (Seuil, 1974) fait découvrir
aux Français l’existence de la « québécité
». Il publie également Essai de sociologie critique
(1978) où il relate son parcours intellectuel et présente
entre autres une théorie et une sociologie de l’émancipation.
Ses options sont défendues dans la revue Possibles, lancée
en 1976 avec ses collègues Gabriel Gagnon et Marcel Fournier,
et les poètes Roland Giguère, Gérald Godin,
Gilles Hénault et Gaston Miron. Dans son dernier ouvrage,
Un peuple dans le siècle (1990), il prend parti contre l’amnésie
collective.
Marcel Rioux se mérite
la Médaille Parizeau (ACFAS) en 1956, le Prix Montcalm (Paris)
en 1970, le Prix Duvernay de la Société Saint-Jean-Baptiste
en 1974 et le Prix Léon-Gérin en 1978. L’Université
de Montréal lui décerne l’éméritat
en 1985.
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