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Jeannine
Guindon (1919 – 2002)
Professeure à l’Université
de Montréal de 1953 à 1984, Jeannine Guindon a développé
au fil de sa carrière une approche d’intervention psychosociale
axée sur ce qu’elle appelait l’actualisation
des forces vitales de l’individu. Le corpus de connaissances
constitué par ses écrits et son enseignement formera
le point de départ d’un nouveau champ d’étude
: la psychoéducation.
Soucieuse de répondre aux immenses besoins des jeunes en
difficulté, Jeannine Guindon, après avoir enseigné
en Ontario, devient directrice générale du Centre
d’orientation et de réadaptation de Montréal,
poste qu’elle occupera de 1947 à 1977. En 1953, elle
fonde avec Gilles Gendreau le Centre de psychoéducation du
Québec, voué à la formation d’éducateurs
spécialisés, et commence à enseigner à
l’Institut de psychologie de l’Université de
Montréal, où elle obtient un doctorat en psychologie
en 1969. Parallèlement, elle contribue à la formation
des éducateurs au centre de rééducation pour
jeunes délinquants Boscoville. En 1972, elle préside
à la fondation de l’École de psychoéducation,
dont elle assume la direction jusqu’en 1976 et qui, encore
aujourd’hui, forme les intervenants auprès d’enfants
et adolescents inadaptés. En 1984, elle quitte l’Université,
où elle a été pendant plusieurs années
membre du Conseil et du Comité exécutif, et crée
l’Institut de formation et de rééducation de
Montréal, dont elle sera la directrice des programmes jusqu’à
sa mort.
Auteure d’ouvrages importants en éducation spécialisée,
dont Les étapes de la rééducation,
Jeannine Guindon a été honorée par l’Ordre
du Canada et l’Ordre national du Québec. Titulaire
d’un doctorat honoris causa en éducation de
l’Université de Sherbrooke, elle a reçu la décoration
Pro Ecclesia et Pontifice – Paul VI du diocèse
de Montréal.
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