Thérèse
Gouin Décarie (1923 –)
Professeure au Département de psychologie de
l’Université de
Montréal de 1951 à 1991 et fondatrice du
Laboratoire de psychologie du développement, Thérèse
Gouin Décarie compte parmi les grands noms de
la psychologie infantile au Québec.
Formée à l’Institut de psychologie
de l’Université de Montréal dans
les années 40, Thérèse Gouin Décarie
a suivi plusieurs stages en Europe où elle s’est
longuement familiarisée avec les travaux de Jean
Piaget. Sa thèse de doctorat, publiée en
1962 sous le titre Intelligence et affectivité chez
le jeune enfant, est le premier ouvrage scientifique à concilier
les théories du célèbre psychologue
suisse et les thèses de Freud au profit d’une
approche globale du développement cognitif et
affectif de l’enfant. Elle a joué un rôle
important dans l’évaluation des enfants
victimes de la thalidomide au tournant des années
60. Et les ambitieuses études qu’elle a
menées dans les années 80 sur la socialisation
des nourrissons ont renouvelé en profondeur notre
compréhension de la psychologie des enfants au
stade préverbal.
Universitaire engagée, Thérèse
Gouin Décarie a siégé au Conseil
de l’Université de Montréal et au
Conseil des Universités du Québec, en plus
d’œuvrer au sein de la Commission de vérification
de l’évaluation des programmes de la Conférence
des recteurs et des principaux des universités
du Québec. Titulaire de doctorats honoris causa
des universités d’Ottawa et de Moncton et
de l’Université Concordia, elle est la première
femme à avoir reçu un prix du Québec
dans le domaine scientifique (prix Léon-Gérin
1988) et le prix Marcel-Vincent de l’Association
canadienne-française pour l’avancement des
sciences. Elle a siégé au Conseil national
de recherche du Canada et est membre de la Société royale
du Canada, officier de l’Ordre du Canada, Fellow de la Société canadienne de psychologie
et Distinguished Fellow de l’International Society
of Infant Studies.
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